Exemple de résultats produits "sponsorisés" (cliquer pour une vue d'ensemble)

Le géant de la recherche sur Internet (toujours plus de 90% de parts de marché en France début 2013 selon At Internet) n’en finit pas d’augmenter ses profits.

Google a en effet commencé à facturer, à compter du 13 février, chaque clic sur les produits affichés dans les résultats de recherche. Une évolution que l’on prédisait il y a 2 ans, lorsque Google a proposé aux e-commerçants de partager « gratuitement » avec Google leur base de données produits, pour mettre leurs produits en avant dans les résultats de recherche sur Google.

Nous retrouvons toute la stratégie éprouvée de Google : offrir un service gratuit, le roder, le rendre indispensable ; prendre des parts de marché aux comparateurs de prix (Kelkoo, LeGuide.com, PriceRunner,…) ; puis, une fois le marché captif, la concurrence amoindrie voire supprimer, Google peut basculer ce service en tout payant : la majorité des e-commerçants vont suivre le mouvement et sortir la carte bancaire (pour que leurs clients continuent de sortir la leur 😉 ). Cela va sans doute rappeler à nos fidèles lecteurs la hausse de prix de l’espace de stockage gmail évoquée en 2012.

Concrètement, qu’est-ce que cela change pour le consommateur ?

L’internaute qui cherchait à acheter un produit avait des résultats complets (prix, avis) et pertinents : tous les e-commerçants étaient susceptibles d’apparaître, dès lors qu’ils avaient une offre « pertinente ».

Désormais, l’apparition dans les résultats sera strictement conditionnée au paiement d’une commission. Ainsi, l’internaute ne verra plus les produits les plus pertinents pour sa recherche, mais les produits les plus rémunérateurs pour Google.

Plus que jamais, l’internaute doit prendre conscience que les « résultats sponsorisés » de Google ne sont pas nécessairement les plus pertinents.

Pour les acteurs du web, la nouvelle n’est pas si mauvaise que cela :

S’agissant de publicité, Google a été contraint de retirer les produits de l’affichage central : les sites web (guides d’achat, e-commerçant) ont de nouveau une chance d’apparaitre en première page de résultats.

S’agissant des autres comparateurs de prix, ils vont enfin pouvoir lutter à armes (presque) égales : ils n’auront plus à se battre contre un concurrent qui offre ses services gratuitement.

Werner KLINGER
Ingénieur Conseil Web & NTIC