Après avoir été proposé 3 mois en version « béta », c’est-à-dire sans garantie de fonctionnalité, PrestaShop a annoncé le 16 janvier 2015 le lancement officiel de l’offre « PrestaShop Cloud ».

Prestashop, c’était à la fois un logiciel e-commerce disponible en OpenSource, donc installable librement sur un serveur web pour peu que l’on dispose de solides compétences techniques ; mais c’était aussi le nom d’une société proposant ses services tant de personnalisation que d’assistance.

Désormais, PrestaShop, c’est en plus une offre hébergée, que l’on nomme souvent « SaaS », ou encore « Cloud » pour être dans la mouvance actuelle.

L’approche de PrestaShop est originale : proposer le service d’hébergement gratuitement. En contrepartie, le client (ou son prestataire) n’a aucun accès au code. Toutes les personnalisations de la boutique en ligne passeront donc exclusivement par l’ajout de thèmes graphiques et d’extensions (principalement payants) via la place de marché intégrée, sur le modèle des « app stores » pour tablettes et smartphones.

Contrairement à des plateformes comme Oxatis, il n’y a donc pas de « loyer » mensuel à payer, ni de rémunération sur le Chiffre d’Affaires comme des plateformes telle que Wizishop.

Nous sommes donc réellement en présence d’un troisième modèle financier pour gérer sa boutique en ligne : le modèle SaaS financé par les achats « in app ».

On peut légitimement s’interroger sur la pérennité d’un tel modèle financier, dans lequel ce sont les achats d’extensions du mois qui financent les frais d’hébergement sur la même période : prestashop pourra-t-il assurer (financer) l’hébergement de tous ses « clients » ?

Les autres questions que pourront légitimement se poser les e-commerçants sont :

Comment partir avec sa boutique sans perdre ses investissements ?
Quels modes de paiement sont disponibles, et pour quel coût ?
Quelles sont les restrictions en termes de volume de trafic ?

Une fois en possession de ces réponses, les e-commerçants pourront faire leur choix en toute connaissance de cause.

Werner KLINGER
Ingénieur Conseil Web & NTIC.