Les ampoules à filament (ou ampoules incandescentes) sont appelées à disparaître progressivement, en application d’une directive européenne. Même si la date limite est 2012, certains formats sont d’ores et déjà introuvables en magasin.

Et bien que ces formats d’ampoules « ancienne génération » ne soient plus disponible dans les rayons, on ne trouve pas systématiquement le produit de remplacement direct. Il faudra parfois modifier l’installation électrique ou changer de luminaire, comme nous allons le voir par la suite.

Pour remplacer les ampoules à filament, dont le taux d’efficacité est de l’ordre de 5% (puisque 95% de l’énergie est dissipée en chaleur !), trois technologies d’ampoules sont en lice :

  • Les ampoules à LED*, réservées aux faibles éclairages,
  • Les ampoules Fluo-Compactes, incompatibles avec certaines installations,
  • Les ampoules «Eco-halogène», pour les lieux de passage entre autres (éclairés jusque là par des ampoules de 60W).

Mais même pour une technologie donnée, toutes les ampoules ne se valent pas, pour la qualité d’éclairage notamment…

 

Température de couleur et Indice de Rendu de Couleur

Les utilisateurs des premières ampoules fluo-compactes s’en sont rendu compte : la lumière produite était bien différente de l’éclairage habituel des ampoules à filament. En effet, dans le domaine de l’éclairage, il existe toute une palette de « couleurs blanches » : depuis les teintes « chaudes » jusqu’aux teintes « froides ».

Au passage, sachez que ces teintes sont rangées sur une échelle dite de « Température de couleur« . Et donc, à leurs débuts, ces fameuses ampoules fluo-compactes n’étaient pas disponibles dans les teintes « chaudes » : elles diffusaient une lumière plus crue que les ampoules à incandescence, au grand dam de leurs utilisateurs dont le teint n’en paraissait que plus blafard 😉

L’échelle de Température de couleur* est représentée ci-dessous. On retrouve l’ampoule incandescente à 2700K, l’ampoule halogène à 3000K, l’ampoule à LED* entre 3200K et 10000K. L’ampoule fluo-compacte (comme les tubes néons classiques) peut avoir une température de couleur différente selon les modèles : 2700K (« classique ») pour une utilisation domestique, 3000K (« blanc chaud ») pour une utilisation dans les lieux publics, 4000K (« blanc de luxe ») pour les bureaux et sites industriels, 5500K à 6500K (« lumière du jour »), souvent utilisée en milieu hospitalier.

En outre, au sein d’une même famille d’ampoules (Fluo-Compacte, LED* ou Eco-halogène), toutes ne reproduisent pas le spectre des couleurs de la lumière naturelle avec la même précision. La précision de la reproduction du spectre de référence est définie par l’Indice de Rendu de Couleur (IRC*). Les différences de rendu de couleur ne sont pas toujours
perceptibles directement : on s’en aperçoit en regardant un objet dont la couleur d’origine semble modifiée. Ainsi, un objet de couleur jaune peut apparaitre vert sous un éclairage avec un faible Indice de Rendu de Couleur (IRC*).

Avec un IRC* de 55 à 70%, les couleurs sont particulièrement déformées, principalement vers le vert. L’IRC* de 85% est le plus répandu pour les ampoules fluo-compactes : même si le rendu de couleur est correct, les teintes chair sont déformées, le jaune tire vers le vert, les bleus tirent vers le violet, et généralement toutes les teintes semblent plus saturées, un
peu artificielles… Il est, par exemple, très difficile d’apprécier la couleur d’un vêtement dans une boutique éclairée avec cet IRC* de 85%. L’idéal est un IRC* supérieur à 90%… comme l’IRC* des ampoules à filament.

Complexité de fabrication et pollution

Les ampoules à LED* et les ampoules fluo-compactes ont un point commun : elles nécessitent de l’électronique de pointe pour fonctionner. C’est-à-dire que dans chaque ampoule, il y a de nombreux composants électroniques.

La présence de composants électroniques influe sur le coût de fabrication, mais aussi sur la complexité de l’ampoule. Ainsi, une LED* à une durée de vie quasi infinie, mais l’électronique dont elle dépend est beaucoup plus fragile. Il en est de même pour les ampoules fluo-compactes. Dans le cas des ampoules Fluo-Compactes, l’électronique émet également des ondes radio. Des études montrent que ces ondes sont « sans incidence pour l’être humain à une distance de plus de 30cm » (source : Ademe)… Ce qui exclu donc un usage dans une lampe de bureau ou une lampe de chevet.

Enfin, la fabrication et l’assemblage de composants électronique implique l’utilisation de nombreux produits chimiques et solvants. L’empreinte écologique de la fabrication de telles ampoules est donc loin d’être négligeable. Ne s’agissant pas d’un matériau inerte, il est également indispensable de traiter les ampoules usagées via une filière de collecte et de recyclage.

Ceci est d’autant  plus vrai pour les ampoules fluo-compactes, dont le tube contient du mercure. Sans retraitement spécifique, ce mercure serait disséminé dans la nature. Les
vapeurs de mercure sont théoriquement (« officiellement ») sans danger pour l’homme… même si l’ADEME et les fabricants recommandent de retenir sa respiration et d’aérer le local durant 15 à 30min dans l’hypothèse où le tube de l’ampoule viendrait à se briser…