Dans les années 90, il n’était pas rare de retrouver le nom de Pamela Anderson parmi les mots-clefs de la balise META keyword de certaines pages… sans aucun rapport avec l’actrice. Cette stratégie de référencement partait d’un constat simple: beaucoup d’internautes saisissaient « pamela » dans les moteurs de recherche, donc si le site voulait du volume, il fallait faire croire aux internautes qu’ils trouveraient ce qu’ils cherchaient.
Les moteurs de recherche, google en tête, n’ont pas été dupes, et ont rapidement ignoré le contenu de la balise META keyword. Ce qui est dommage, puisque c’était là une occasion unique pour l’auteur de la page de donner l’essence de son contenu, comme il est d’usage pour les articles scientifiques.
Dans les années 2000, certains référenceurs ont construits des pages « satellites », contenant en grande quantité les mots clefs ciblés :
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Ces pages, sans contenu à proprement parler ni interêt pour les
internautes, on à leur tour été pointées du doigt et bannies par les
moteurs de recherche.
Les nouvelles interfaces web de type blog et wiki ont « inventé » la notion d’étiquettes (TAG en anglais), avec la possibilité de « tagger » un document (lien web, video, etc…) pour lui attribuer des catégories. Et le résultat ne s’est pas fait attendre, il n’est plus rare de rencontrer sur des sites de partage de video tels dailymotion et youtube, des video accompagnées de « tags » sans lien avec le contenu, comme ces tags sur une video présentant des figures acrobatiques sur un trampoline:
wow…backflip suicide front flip suicide sexe penis 360 540 720 renverse wallflip training
On constate que Pamela a été remplacée par des thèmes plus porteurs comme le suicide ou l’intemporel mot clef « sexe ». Si ces dérives sont révélatrices des sujets de recherche des internautes, elles ne sont guères efficaces.
Explications.
Tout d’abord, elles sont, tôt ou tard, filtrées par les moteurs de recherche. Rappelons-le, ceux-ci ont pour « vocation » de donner des réponses pertinentes pour une question donnée.
Mais avant tout, il convient de se préoccuper de ses propres objectifs: voulez-vous amener des visiteurs sur votre page à tout prix ? Quel que soit l’intéret de ce visiteur ?
A titre d’exemple, nous avons été sollicité par l’intermédiaire de notre Ticket Conseil par email® pour determiner les mots-clefs utilisés sur les moteurs de recherche par les 12-25 ans. Le but affiché était de construire un site web optimisé pour ces mots-clefs… en vue de promouvoir la lutte contre le tabagisme. Il était de notre devoir d’alerter notre client : la performance d’une telle opération risque d’être très décevante, car une grande proportion des visiteurs « trompés » ne donneront pas suite, voir garderont une image négative de votre initiative. Bref, vous risquez d’atteindre l’effet inverse de celui escompté.
En pratique, à moins d’avoir pour unique objectif de drainer des visiteurs, par exemple pour gonfler les statistiques en vue de vendre de l’espace publicitaire sur ce site, votre objectif est probablement d’obtenir des visiteurs intéressés par votre thématique, service ou produit, susceptibles d’adhérer à votre message, quel qu’il soit. Et dans ce cas, toutes ces techniques de « tricheries » sont inutiles.
Nous le répétons lors de chacune de nos interventions (conférences, formations, consultations), la première étape d’un bon référencement, c’est de définir sa cible client et les produits que l’on veut vendre. Ensuite seulement peut débuter l’optimisation du site web (site plaquette, site vitrine, site marchand, blog,…) pour le positionner dans les moteurs de recherche. A travers notre prestation de diagnostic et conseil en référencement, par exemple.